It’s been a while. Je n’ai pas
écrit depuis un moment. J’attendais. Bêtement. Au départ, quand j’ai commencé à écrire, je voulais le faire parfaitement, j’ai toujours
raconté la vérité, mais je n’osais pas forcément tout dire, et j’attendais que
ma situation soit bien stable, ainsi j’aurais pu raconter de belles histoires
de la vie en Suisse. But life is not like this. Rien n’est parfait, rien ne
sera jamais "parfaitement parfait", et je vous jure, si on attend quelque
chose, ou quelqu’un que l’on croît parfait, on peut très bien passer à côté de
tout ce qui compte vraiment dans la vie. Je ne veux plus passer à côté de
l’essentiel. Disons qu’en ce moment ma situation est encore assez difficile,
mais à vrai dire, j’en suis reconnaissante, et je fais de mon mieux. J’aime
beaucoup écrire, alors enfin j’ai pris le courage de commencer vraiment mon
blog, et écrire d’une vie pas du tout parfaite, mais d’une vie vraie. So let’s
tell everything.
J’ai fait l’université en
Hongrie, j’ai étudié 5 ans pour devenir professeur de français, j’ai travaillé
dans deux écoles de langues pour financer mes études. Expliquer la grammaire,
faire et corriger des tests, apprendre en enseignant, fouiller dans les livres
de grammaire, lexique, ortographe, chercher des informations sur l’internet,
apprendre des nouvelles expressions, voir l’évolution de mes élèves, les connaître
de mieux en mieux, je l’adorais. La
Hongrie par contre est un pays très difficile à vivre ces
temps. En fait, j’en ai eu assez marre du pouvoir politique hongrois, qui est
en train de détruire son propre peuple. Ça sonne triste, mais c’est la vérité. Alors
j’ai fini mes études, et je suis partie.
Puis voilà, la Suisse , un pays que je
respecte beaucoup, un pays que j’aime profondément, un pays où j’ai commencé à
me sentir en sécurité, pour la première fois dans ma vie. Alors où est le problème?
Je commence vraiment à penser
autrement. Ce n’est plus un problème, mais une difficulté à résoudre. Vous
savez, je pouvais passer des heures avec la langue française, I am crazy about
it, et quand je faisais mes études et je travaillais dans l’enseignement,
j’avais ce petit sentiment que j’appelle mon "buzz"....Le petit sentiment qui
te dis que tu fais quelque chose que tu aimes profondément. Je me suis dit, ok,
je viens en Suisse, j’essaie de perfectionner mon niveau, et plus tard je vais
essayer de me trouver un job comme enseignante, ou dans un autre domaine qui me
plaît. Avant, j’avais vraiment ce petit buzz. J’allais à l’université, j’allais
bosser, j’écrivais mon mémoire, je sortais avec mes amis, j’écrivais, j’étais
vraiment comme une petite abeille. Ici, je travaille actuellement comme
éducatrice, et il faut savoir que j’aime beaucoup mon groupe, je suis pas mal
attachée à eux, ce n’est même pas ça, mais je me suis rendue compte de quelque
chose. Ce n’est pas vraiment moi.
La parole de la chanson que
j’écoute récemment beaucoup dit:
"Now, I ain’t much of a poet
but I know somebody once told me
To seize the moment and don’t
squander it
'Cause you never know when it all
could be over tomorrow"
And if it’s over tomorrow, I
would like to do what I love today. Changer de pays sans rien au départ, c’est
déjà assez intéressant. Essayer de changer complètement de métier dans un pays
étranger, ça c’est très intéressant….Alors me voilà, en Suisse, dans le pays que
j’aime, avec le désir de vouloir reprendre des études et d’apprendre un tout nouveau métier. Je vais en parler
prochainement. En français on dit: qui n’ose rien n’a rien. Alors je continue,
j’essaie de trouver la solution. J’aimerais vraiment pouvoir trouver ma place
ici, d’abord cela venait de l’amour pour le pays, mais maintenant, il y a autre
chose aussi, qui est beaucoup plus important. Ça m’a pris deux ans, mais enfin
j’ai trouvé des amis en Suisse. De vrais amis. Ils font partie de ma vie,
et je n’aimerais plus les perdre. Alors j’ai presque tout trouvé ici, sauf cette
petite porte professionnelle. But I keep looking. And for the first time since
I am here, at least I feel, I am not alone….
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